jeudi 18 janvier 2007

Recherche sur projets pour les petites structures

Nos dirigeants souhaitent développer le financement sur projet de la recherche. Ils s'inquiètent aussi de la faible participation des petites entreprises à ces projets.

Les principales sources de financement public dans le domaine des nouvelles technologies de communication sont les projets européens et les projets nationnaux proposés par l'ANR.

Sur les projets français, environ une proposition sur trois est retenue. Pour les projets européens, cela dépend des catégories, mais le taux de réussite est inférieur, voire très inférieur. Il n'y a pas que des mauvais projets qui sont rejetés, loin de là.

Deux mécanismes viennent pervertir ces chiffres.

Les grandes organisations publiques ou privées ont généralement des experts détachés dans les commissions qui préparent les appels à projets. ces experts sont, de façon évidente, une source d'information non disponible à des petites structures (sauf dans le cas de petites structures directement liées à ces experts). Ainsi, les grands organismes disposent d'informations qui leur permettent d'anticiper sur l'annonce publique des appels à projet.

Le deuxième mécanisme concerne le lobying. Les grands organismes ont des personnes qui consacrent du temps à assurer des relations suivies avec les structures de financement. Ainsi, les projets et les atouts des grands organismes sont connus des structures de financement, indépendemment des appels à projets. Ces relations permettent, de façon diffuse, de favoriser certains projets. Ce type de promotion est inaccessible à la plupart des petites structures.

Il en résulte que l'espérance de voir un projet financé, même un bon, est inférieure pour une petite structure que l'espérance moyenne. Cela rend l'investissement nécessaire au montage du projet très incertain. On comprendra alors pourquoi de nombreux dirigeants de petites structures choisissent d'autres investissements.